« Pierre, » de Christian Bobin

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Ce qu’il a voulu transmettre, ce message des tableaux de Soulages qui au travers du noir nous montrent la lumière de la vie, par contraste. Le monde est bavardages, radotages, mirages, culte de l’égo, histoires que l’on se raconte sur soi…Ce noir de la vie au travers duquel filtre la lumière comme les mots de la poésie qui laissent entrevoir les griffes de la lumière.

Bobin écrit de manière très compliquée sa quête : il cherche la Présence, le réel au-delà du réel.
Il critique le monde dit moderne, le monde des images, l’idiot tapis rouge de Cannes.
Pour lui, cette présence nous comble en nous tuant : laisser tomber notre personnage pour enfin être tout simplement amour, accéder ainsi à l’éternité.

Quelques phrases que relevées :

« L’essentiel est ceci, sortir d’un coup le cri d’amour de nos entrailles. Puis ce sera fini, nous aurons fait notre journée, exprimé notre vie »
« Un geste qui sauvera quelqu’un »

« Mon père n’a pas écrit de livre ni peint un seul tableau. Son sourire fut son seul coup d’éclat. Un manteau de confiance jeté sur les épaules de la vie »
« Ce travail, chacun doit le mener, des écureuils dans les arbres aux philosophes dans leurs boutiques mal éclairées ».

« Un vrai livre : c’est quelqu’un qui nous sort de l’évanouissement dans le monde et ses modes et nous ramène à nous même. Une parole suffit ».

Bobin nous parle de l’Invisible, ce  Réel à atteindre et qui nous échappe, la Présence,
« Le Dieu, c’est le langage, les briques de l’enfer, ce sont nos mots ».

‘ Une dernière phrase qu’une lectrice a beaucoup aimé :

« Cette nuit de Noël qui est de l’année la plus féroce et la plus protégée ».
Féroce jusqu’à ce qu’on trouve la lumière éternellement protégée qui est déjà là dans ce noir en nous et autour de nous.




Une réponse

  1. titicast

    Pas beaucoup aimé ce dernier Bobin, un peu nébuleux

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