Maryse a introduit la discussion en donnant des éléments de contexte sur la vie de Mishima, l’incendie du Pavillon d’or et la situation du Japon dans les années 50. La question de son homosexualité peut faire comprendre, en plus de la haine de soi, son impuissance avec les femmes, son évolution vers le militarisme nationaliste peut se voir en germe par son goût pour le Japon traditionnel, symbolisé par la beauté, le pavillon d’or. Michèle a rajouté des éléments sur son suicide par sekkupu, ainsi que Jeanne.

La grande majorité a trouvé le livre, difficile à lire, demandant beaucoup de temps. Certains ont abandonné en cours de route. Le début surtout a semblé statique voire ennuyeux. Pour autant si certains ont détesté le livre, car détestant le héros (le narrateur), ou simplement l’intérêt de ce texte très sombre,  décrivant une folie schizophrénique, d’autres, au final ont été contents de l’avoir lu.

Beaucoup d’entre nous n’avaient rien lu de cet auteur, ceux qui avaient déjà lu, pouvaient mieux situer le livre.

Jeanne a apporté des compléments sur le pavillon d’or et rappelé que l’incendiaire  avait cru que tout Kyoto, y compris le Pavillon d’or serait détruit par les bombardements américains. Mais Kyoto a été épargnée et il s’est alors senti investi d’une mission.

Nous avons tous apprécié le style et la poésie des descriptions, de la nature, des monuments voire des rites. Il existe une esthétique que l’on ne retrouve que chez les artistes « asiatiques », et ce livre est, de ce point de vue, très remarquable.

Pierre ayant rappelé que les règles de fonctionnement du cercle n’avaient pas été respectées pour Malraux (les hommes pour, les femmes contre), nous avons choisi ensemble les livres à venir.