Je ne lis pas souvent de policier et encore moins quand ils sont japonais. Publié par Atelier Akatombo « Cruel est le ciel » est le 2ème d’une série qui met en scène toute une équipe d’enquêteurs tokyoïtes dont une femme lieutenant Rioko ce qui est déjà une originalité, vu la place des femmes japonaise dans la société japonaise et le monde du travail .
Conforme à ce qu’on attend d’un roman policier, des suicides en cascade dans le monde de la construction supervisé par les société des yakusas, qui sont tout aussi expéditifs que les mafias siciliennes quand il s’agit de se débarrasser d’un ouvrier devenu gênant.
Peu d’indices au départ, un main retrouvée dans un sac baignant dans le sang, un garage avec une scie sauteuse , un tronc humain savamment découpé ayant séjourné dans l’eau, un SDF sous une tente , de quoi lancer les équipes du département de la police métropolitaine de Tokyo dans toutes les directions pour glaner des informations.
On suit l’enquête pas à pas selon des méthodes personnelles, ceux qui sont ultra minutieux et notent tous les détails comme Kusaka ou à l’inverse ceux qui fonctionnent à l’intuition telle Rioko au risque de se tromper de piste, la recherche des indices, les rapports quotidiens, ce qui est dit et pas dit à la presse, pour faire avancer le dossier, rien que de très classique, les tiraillements entre collègues, un soupçon de corruption de certains policiers municipaux, on découvre un Japon un peu méconnu.
J’ai aimé me retrouver dans les quartiers fréquentés lors de mes séjours à Tokyo, la présence de nombreux SDF sous les tentes près de la mairie de Tokyo m’avaient marquée, les histoires sanguinaires de yakusas dans Ginza aussi.
Sous les airs de civilité excessive des Japonais, on oublie ce côté violent, les dernières pages du roman avec la découpe du cadavre et l’incision du poignet gauche du tueur-vengeur , accrochez-vous « quand je lui tranchai l’artère principale, son sang jaillit et se répandit sur le sol. Ca me fit penser à un miel visqueux s’échappant d’un pot renversé. ..es muscles et les cartilages étaient très difficiles à couper, et sous la peau la couche de gras, cette graisse s’infiltrait sous mes gants, s’entortillait autour de mes doigts et faisait glisser le cutter… En utilisant le cutter pour les chairs et la scie circulaire pour les os, et avec l’aide occasionnelle d’un burin, je parvins à découper le corps en morceaux« Merci pour le mode d’emploi.
Pour brouiller les pistes, le tueur-vengeur ayant déjà vécu une substitution d’identité , en vient à se trancher le poignet gauche. « Je m’étais incisé jusqu’au milieu du poignet… dans la plaie mes nerfs hurlaient. une stridence. Qui m’emplissait le crâne….. Allez, allez, allez Presse la détente , appuie d’un coup sec. C’est ce que je fis mordant le gant de travail à pleines dents. Je me mis à hurler. Je hurlai à m’en déchirer la gorge. A m’en exploser la tête. Je pleurai, je pleurai à m’en retourner les organes. Mais je continuai ‘appuyer sur la détente. La vibration d e la scie tranchant l’os remonta jusqu’à mon coude, puis dans mon épaule et s’empara de tout mon corps. Je hurlai toujours. Ma main. elle pendait . Presque complètement. Je l’arrachai avec la droite.
En conclusion, heureusement qu’en début de roman sont rappelés nom et prénom des principaux personnages , car entre les grades, les 2 sections enquêtrices , dur de se repérer
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