« La brûlure » Christophe Bataille

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Joie de se retrouver entre nous après une si longue absence et l’impossibiité de trouver une date commune.
Alessandra était venue de Rome, tant de choses à se raconter entre nous.
La Brûlure qui était le livre du mois a connu beaucoup de chemins de traverse avant d’être commenté et les échanges furent très riches.
Le narrateur est élagueur. Un jour d’été, il se fait attaquer par un essaim de frelons asiatiques. Il chute et se retrouve dans le coma. Avant cet épisode, le narrateur nous parle de sa première brûlure, celui de son amour pour son épouse. Puis l’épouse aimée prend la suite quand il se retrouve à l’hôpital en repensant à leur rencontre, les heureux moments d e vie et en parlant sans cesse à son mari dans le coma pour l’aider à revenir à la vie. Dans une 3ème partie , on ne sait plus très bien s’il s’agit du narrateur ou d’un autre élagueur qui évoque d’autres souvenirs, ses peurs et son rapport à la nature.


Tout le monde a été unanime pour apprécier l’écriture poétique mais l’histoire d’amour a parfois agacé (couple trop parfait, n’existe jamais dans la vraie vie selon Juliette D.).


En un court roman, ce livre aborde souvent superficiellement de nombreux (parfois trop nombreux pour certaines )thèmes contemporains : la mondialisation avec la circulation des frelons, le changement climatique avec les chaleurs excessives, la vie extraordinaire des arbres, l’écologie, le métier d’élagueur mais aussi des thémes plus intérieurs : comment peut on survivre après une telle blessure.
C’est donc l’histoire de plusieurs brûlures, d’une chute et d’une renaissance car l’élagueur est un miraculé après ses centaines de piqûres de frelons.
Isabelle qui avait proposé ce livre l’a adoré, attirée par les questions existentielles qu’offre ce court texte en ouvrant plein de pistes mystiques. Pour elle , ce n’est pas un récit romancé (l’élagueur a réellement existé) mais un conte philosophique.


« Tu te souviens ? Cet été-là si chaud, on le sentaità nos pieds sur les carreaux devant la prairie, à tes jambes campées, fines et transpirantes. Depuis octobre tout était doux. Pas d’automne, pas d’hiver, et ce vent tiède comme dans les conte »

« On devrait s’écarter. Offrir de l’espace. il y a un idéal pour un arbre : l’absence d’hommes. »

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