« L’ami arménien » Andrei Makine

with Aucun commentaire

Avec ce premier livre nous entamons au sein du Cercle clamartois une série sur le thème de l’exil.


Beaucoup d’enthousiasme de nous toutes autour de l’Ami arménien à une exception.


Makine renoue avec ses thémes favoris : l’amitié, l’amour.
Ici il s’agit d’une histoire entre deux adolescents , dans un univers hostile, un moment de douceur dans un monde brutes. Le narrateur dont on ne sait pas grand-chose qui pourrait être l’auteur , russe et vivant dans un orphelinat se prend d’amitié pour un jeune étudiant souffreteux, de santé délicate et le prend sous son aile. On apprend vite qu’il est arménien et occupant une zone déshéritée « Le Bout du Diable ». Ce jeune Vardan vit dans sa famille avec sa « mère » et une jeune femme près de la prison et le narrateur découvre peu à peu un monde inconnu pour lui qui le fascine.


Il y a toujours beaucoup de mystère dans les livres de Makine , sur les narrateurs. Pudeur ou souhait de romancer la réalité. Peu de référence au drame arménien, on apprend juste que cette colonie d’arméniens s’est réfugiée temporairement en ce lieu pour soutenir quelques proches emprisonnés.


Quel est ce mal mystérieux sous le nom de maladie arménienne ? Existe t-elle vraiment ?

Marie Josée nous apprend qu’il ya beaucoup de pneumopathies chez les migrants et Nathalie pose son diagnostic en expert médicale : maladie autosomique avec des crises fébriles , douleurs abdominales et articulaires une maladie dite autoinflammatoire.
Quant à Dominique , elle affirme que non, Andrei Makine n’a pas inventé cette maladie arménienne. Elle existe bien, il s’agit d’une maladie génétique auto-inflammatoire découverte en 1945 et d’abord appelée maladie périodique et de nos jours fièvre méditerranéenne familiale. Elle est surtout répandue chez les sujets originaires du pourtour méditerranéen plus particulièrement chez les juifs sépharades, les turcs et les arméniens. Et ce qu’en dit l’écrivain dans son roman est assez fidèle aux symptômes de la maladie.


Toutes celles qui ont aimé, ont été séduites par l’humanité qui se dégage de ces échanges entre le jeune russe orphelin et la famille (ou plutôt la communauté d’arméniens) très solidaire, le tout dans un univers profocdément hostile.
Quant à celle d’entre nous qui a émis des réserves, restée sur les impressions très positives de « l’Archipel d’une autre vie », précédent roman de Makine, elle a surtout souligné que ce livre l’avait laissé aussi froide que le climat sibérien où se déroule le roman. Ce roman l’a dérangée car trop « excessif » par le fossé qu’a introduit l’auteur entre les membres de la communauté arménienne jugée trop humaine malgré la misère et ce jeune russe marqué et peut être se sentant coupabe de l’univers oppressant du régime soviétique.

Répondre