Un livre au titre prometteur « Un meurtre a été commis Rue Malebranche »  qui laisse penser à une intrigue policière qui certes existe mais n’occupe pas l’essentiel de ce court récit.

Plusieurs thématiques abordés, tout part avec la description d’un milieu  bourgeois provincial avec ses secrets et ses non dits, une ambiance à la Mauriac. Dans cette famille, une jeune femme partie à Paris a été retrouvée morte dans sa chambre, sa jeune cousine  perturbée par ce meurtre  non élucidé part sur ses traces : on découvre le quartier Mouffetard période post 68, avec ses excés et outrances, elle croise Pierre Soury, mathématicien de génie, avec ses cerces borroméens qui ont séduit Lacan. Elle se marie par amour et très vite le couple bat de l’aile, elle traîne son vague à l’âme, chacun de son côté suit une analyse, elle a choisi Lacan, son mari le déteste.

Quelle est la place de Lacan dans ce roman, pour quelques une d’entre nous elle est essentielle, pour les autres mineure.

Certaines d’entre nous se sont découragées à la 1/2 du livre et pourtant il est court. D’autres l’ont trouvé trop empreint de références à ‘autres auteurs, alors que pour peu d’entre nous à l’inverse se sont attachées au récit, haché mais c’est bien ainsi que l’on conçoit une psychanalyse : des blancs, des bribes de phrases et c’est quand on met un . à une phrase que le séance est levée. Pour celles d’entre nous qui igonrons le déroulement d’une analyse , voilà comment procédait Lacan

Le récit est tout sauf fluide, on ne sait pas toujours qui s’exprime, la part du réel et de l’imaginaire. Zones d’ombre pour beaucoup d’entre nous parfois éclairées par nos interventions respectives, Anaïs Nin a été citée, en conclusion la plupart d’entre nous se replongera dans ce court roman pour essayer d’en démêler l’intrigue.

Nota : Julie Brouste, romancière et poétesse a suivi une  analyse avec Lacan de 1975 à 1979 avant de rompre avec lui.