« Feu » Maria POURCHET

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Un roman qui s’annonçait prometteur mais n’a pas tenu ses promesses.

Une histoire d’adultère plus que banale. Il s’appelle Clément la cinquantaine, célibataire, il a un chien qu’il appelle Papa, son complice qui partage sa vie et il traîne son ennui dans un cabinet de conseil en finances qui le rémunère bien, très bien pour des conseils plus que vaseux.

Elle s’appelle Laure, a deux enfants dont une aînée à problème née d’une relation fugace, elle connait à peine le prénom du père biologique, elle a refait  sa vie avec Anton, médecin avec qui elle a eu une 2ème fille. Elle est maître de conférences, poste médiocre à Nanterre.  

Ils se croisent au hasard d’un RDV professionnel. Elle rêve d’aventure et d’amour fou, il se fout de tout , c’est un fatigué de la vie  mais il répond à ses avances, on ne sait pour quelle raison peut être parce que l’occasion se présente. Quand il lui envoie un SMS « Qui es -tu » ? elle lui répond « J’ai envie de vous »

Qu’est ce qui les rapproche à part le sexe ? pas grand-chose , des RDV éclair

Les chapitres se suivent, comme autant de monologues, chacun des deux s’exprime à tour de rôle.

A priori rien d’excitant, des personnages peu attrayants, désabusés, une profonde tristesse se dégage de ces monologues d’où il ressort qu’ils n’ont rien en commun sauf l’ennui, rien à partager.

Peu à peu les liens se délient et la fin un peu curieuse est la meilleure qui pouvait arriver.

Une écriture corrosive, un brin provocatrice teintée d’humour noir ne m’ont pas entièrement convaincue et je me suis ennuyée à la lecture que j’ai néanmoins poursuivie jusqu’au bout. On cherche en vain le feu de l’amour fou.

A noter un passage drôle du roman quand la fille aînée de Laure, rebelle, fait à sa manière une  analyse d’Andromaque :  « Andromaque ex-bombasse du palais  n’a pris que des râteaux mais continue à vous regarder de haut, c’est la reine…Spartiates Chanel, toge Hermès, mais rien dans le crâne. Maquée avec Hector, lui-même buté par Achille, Andromaque raclure mytho.Mytho comme mythologique, comme mythomane, comme mi-pute, mi-soumise crèche chez Pyrrhus. Déboule un mec, Oreste qu’on l’appelle. « O… reste » lui dit elle, bien que le mec soit un queutard, alors elle lui dit « on baise mais avant tu butes Pyrrhus, le pseudo mari…. Le meilleur c’est la fin maman . «  Car la queen qu’on croyait calmée attrape son mari par les couilles et lui arrache sa couronne, maintenant dégage….

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