Du  » j’ai beaucoup aimé à j’ai adoré », peu de nuances dans « la patience des traces » qui rappelle les interrogations du Dr Dayan pour ceux qui suivent « Thérapie » . Toutes ont aimé ce roman.

Au départ un psychanalyste qui constatant la pile de ses carnets de note , se pose la question du sens de sa vie. Beaucoup d’écoute, de silences imposés, il s’impose une pause et quitte son île pour en rejoindre une autre à l’autre bout de la planète. Il a la chance de croiser un couple attachant et attentif qui l’aidera à retouver son chemin. 3 réparateurs d’âme à leur manière et tout l’art du kintsuji nous est conté.

Plus que dans le précédent ouvrage lu sur le sujet « Un crime a eu lieu rue malebranche » ici la démarche psychanalytique est bien décrite et quand une patiente brutalement disparait c’est tout un drame pour Simon l’Humain (un nom qui ne s’invente pas)qui s’interroge sur cet « échec ».

Le lecteur apprend ce qu’lle est devenue mais pas le personnage principal.

Un style d’écriture nerveux, incisif laissant place à l’émotion du lecteur

« Quand j’écris qu’est-ce que je fais d’autre, si ce n’est tenter de retrouver avec un lecteur que je ne connais pas, un partage d’émotions que j’aurai réussi à mettre en forme de telle façon que l’autre puisse y entrer aussi et vivre avec moi hors du temps, hors de l’espace, cette communion-là«