3 ème livre lu après Les sources de Marie Héléne Lafon, La Maison de Nicolas Jaillet sur les relations conjugales, A Toi roman argentin détonne un peu et se présente comme un thriller.
Un couple ordinaire de la classe moyenne en Argentine : un couple formé il y a une vingtaine d’années, Ernesto, le père Cadre supérieur dans une entreprise, Inès sa femme au foyer jugée inexistante et stupide par leur fille ado, Laura dite Lali fille unique, choyée et pouponnée par le père.
Le dit père trompe éhontément sa femme et celle –ci par hasard tombe sur un message écrit au rouge à lèvres « A toi » et ce A toi ce n’est pas elle. Donc Elisa a tout lieu de penser que son mari bien aimé et qui selon elle l’aime aussi, la trompe. Commence alors une enquête qui très vite se heurte à un évènement inattendu : l’épouse assiste à un accident mortel et tout s’enchaîne.
« Mon intelligence à moi, elle fait profil bas, c’est une intelligence de l’ombre, sans tambour ni trompettes, sans fioritures ni félicitations du jury. Une intelligence pratique, utile pour toutes les choses du quotidien. Celle qui pourrait éviter à son petit papa de finir derrière les barreaux. Car, pendant que je cherchais des alibis à son intelligent de père, lui, il ne trouvait rien d’autre à faire que de se moucher en pleurnichant ».
Elisa échafaude plusieurs scenarii dont certains disculpent le mari jusqu’à le rendre victime de harcèlement.
Ines est décidée à sauver son couple et prête à beaucoup de concessions mais quand les preuves s’accumulent c’est du chacun pour soi et trop c’est trop.
« Ma mère m’aurait dit: « Il faut davantage te méfier des hommes lorsqu’ils t’offrent des fleurs que lorsqu’ils te flanquent des gifles ».
Un chassé croisé, la vengeance est un plat qui se mange peut-être froid mais si tout s’accélère il s’agit d’être le plus rusé et le plus rapide pour déjouer les chausse trappes.
Rien que de très banal dans cette histoire et pourtant un vrai plaisir de lecture
C’est à la fois drôle, féroce, inquiétant, et en dit long sur les ressorts de la nature humaine.
« Ce dicton populaire d’après lequel les seins parfaits étaient ceux qu’on réussissait à faire entrer dans une coupe à champagne. Une coupe ronde, bien entendu, pas une flûte…Quand j’étais jeune fille, je rêvais de les avoir comme cela, alors je les mesurais. A vue de nez. Je n’avais jamais vraiment osé faire le test, j’avais peur que la coupe fasse ventouse et que mes nichons y restent coincés pour toujours »Un chassé croisé, la vengeance est un plat qui se mange peut-être froid mais si tout s’accélère il s’agit d’être le plus rusé et le plus rapide pour déjouer les chausse trappes.
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