Auteur et roman choisi pour ses histoires de thérapies existentielles* et son humour qui transparait cependant un peu moins que dans « Mensonge sur le divan », là encore, les avis ont été partagés.

L’auteur, Irvin Yalom psychothérapeute américain  est familier du genre : mettre en scéne un médecin face à son patient , c’est ainsi qu’il s’est intéressé aux œuvres de  Schopenhauer, Epicure, Spinoza et ici Nietzsche.

Si on voulait le résumer en quelques mots, « Deviens qui tu es » serait la phrase clé du livre. La phrase qui figure réellement dans l’œuvre du philosophe est ici prononcée par le personnage fictif de Nietzsche, patient malgré lui du Docteur Breuer, l’un des pères fondateurs de la psychanalyse et ici un des personnages principaux du roman.  

Le Dr Brauer et Nietzsche se rencontrent par l’entremise de Lou Salomé qui a abandonné Nietzsche le laissant dans un profond désarroi et victime de maux de tête paralysants.

Et à la faveur d’un jeu subtil d’échanges de rôles, on ne sait plus qui est le patient et qui est le thérapeute.

De carrément pas « aimé du tout », « m’est tombé des mains » à » livre touchant », « habité par les personnages après la fin de la lecture », les personnages principaux, le médecin (autoportrait en creux de l’auteur ?, Freud, Lou Salomé, Nietzsche, sont bien campés ; l’auteur rend bien l’atmosphère de l’époque et la fiction parait tout à fait possible et crédible.

« Pour établir une relation avec autrui, il faut d’abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d’affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu’utiliser les autres comme des boucliers »

« Malgré tout, Josef, vous fuyez ma question. Avez-vous vécu votre vie ? Ou bien est-ce votre vie qui vous a vécu ? L’avez-vous choisie ? Ou avez-vous été choisi par elle ? L’avez-vous aimée ? Ou la regrettez-vous ? Voilà ce que j’entends lorsque je vous demande si vous avez vécu jusqu’au bout. […] »

• Thérapie existentielle :  méthode qui a pour objectif de comprendre la constitution psychique d’une personne à partir de la réalité sociologique et historique dans laquelle elle est insérée (  la mort, la liberté, la solitude ultime et le sens de la vie).